- bouffette
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• 1409; de bouffer♦ Anciennt Petit nœud bouffant de ruban, employé comme ornement dans l'habillement, les tentures, le harnachement des chevaux. ⇒ chou, coque.⇒BOUFFETTE, subst. fém.A.— Petite houppe ou nœud bouffant de ruban, de laine ou de soie employé comme ornement.1. [Dans l'habillement] De jeunes officiers, (...), leurs petits chapeaux de travers et la bouffette au bras (ERCKMANN-CHATRIAN, Histoire d'un paysan, t. 1, 1870, p. 73).SYNT. Bonnet, chapeau, chausson, escarpin, pantoufle, soulier à bouffettes; col noué d'une bouffette; la bouffette d'un foulard.2. [Dans le harnachement des chevaux] :• Elle était seule, avec un laquais, dans un soufflet de satin mauve, tiré par trois petits poneys, tout harnachés d'argent, de rosettes, de bouffettes, et qu'elle menait au grand trot.BOURGES, Le Crépuscule des dieux, 1884, p. 204.3. [Dans l'ameublement] Notre comédien tâtait les coussins, qui étaient de velours piqué de bouffettes (T. GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, p. 240).Rem. 1. Ces 3 emplois sont bien attestés dans les dict. gén. à partir de Ac. 1798. 2. Cf. également : bouffettes de papier aux cuisses de poulets servis à table.B.— La troisième voile du grand mât des galères, employée par gros temps qui la fait gonfler.Rem. Attesté dans BESCH. 1845, Lar. 19e, Nouv. Lar. ill., LITTRÉ, DG, QUILLET 1965; cf. JAL2.PRONONC. ET ORTH. :[
]. FÉR. Crit. t. 1 1787 propose la graph. boufète avec un seul f.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1409 bouffettes de soye (Ord., IX, 438 dans GDF. Compl.), employé spéc. dans le harnachement des chevaux (1597, BEAUVILLÉ, Recueil doc. Picardie, IV, 972 dans IGLF Techn.).Dér. de bouffer « gonfler »; suff. -ette.STAT. — Fréq. abs. littér. :31.BBG. — QUEM. 2e s. t. 3, 1972, p. 25. — RIGAUD (A.). Marques et flocards. Vie Lang. 1971, p. 224.bouffette [bufɛt] n. f.ÉTYM. 1409; de 1. bouffer.❖♦ Anciennt. Petit nœud bouffant de ruban, employé comme ornement dans l'habillement, les tentures, le harnachement des chevaux, etc. ⇒ Nœud; chou, coque.1 Sa coiffe de nuit ornée de deux grosses bouffettes de rubans (…)Rousseau, les Confessions, IV.♦ Par anal. Houpette.2 Le chien avait le droit d'être surpris, puisqu'il ne savait pas l'histoire naturelle. Mais, par leurs aboiements, ces renards, gris roussâtres de pelage, à queues noires que terminait une bouffette blanche, avaient décelé leur origine.J. Verne, l'Île mystérieuse, t. I, p. 271 (1874).
Encyclopédie Universelle. 2012.